"Broutteux" a pour origine le fait que les habitants de Tourcoing, sous l'ancien Régime, allaient au grand marché de Lille une fois par semaine ou par mois pour vendre la laine qu'ils avaient peignée artisanalement dans le bourg. Tandis que les notables tourquennois s'y rendaient en calèche, les ouvriers et gens du commun mettaient le tissu dans des brouettes et partaient courageusement à pied vers la capitale des Flandres (qui est tout de même située à quinze kilomètres de Tourcoing). Ce qui amena progressivement les Lillois à désigner les Tourquennois comme les "broutteux".
La terre de Tourcoing est vendue en 1294 à Guillaume 1er de Mortagne.
La guerre de Cent Ans et surtout la Grande Peste font passer des temps difficiles aux habitants. Puis la seigneurie de Tourcoing est cédée en 1485 à Baudouin de Lannoy : sa Franche Foire attire dans la ville des marchands de toutes origines. Tourcoing est un gros bourg d’environ 3000 habitants et amorce un développement qui en fera un centre de production textile international.
Dès le retour de la paix, Tourcoing se remet à fabriquer des étoffes et,
en 1668, elle devient française : une frontière apparaît.
Les rues sont pavées et la Grand-Place est dominée par trois monuments : le château seigneurial, l’église St Christophe et l’Hôtel de Ville.
En 1865, plus de 35500 personnes travaillent dans le textile.
Un nouvel Hôtel de Ville est achevé et des Halles remplacent l’ancien château. De grands projets voient le jour : boulevard Gambetta vers Roubaix, grand boulevard vers Lille, boulevards de ceinture et de l’Egalité …
En 1906, s’ouvre l’Exposition Internationale des Industries Textiles.
Durant les deux guerres mondiales, la ville est en grande partie détruite et doit être reconstruire. (J'étais sous les bombardements)
Peu à peu, apparaissent des usines qui sont à la fois des filatures et des tissages ainsi que des entreprises de bonneterie qui produisent bas, chaussettes, chandails, et sous-vêtements.
En 1960, Tourcoing possède encore 174 peignages et filatures. Mais, en 20 ans, 160 entreprises textiles disparaissent. Les industries tourquennoises, malgré la crise du textile
tentent d’assurer leur avenir avec un dynamisme qui ne leur a jamais fait défaut au fil des siècles.
Eglise Saint Christophe (60 m de long), une des plus belles églises néo-gothique du Nord , reconstruite entre 1857 et 1865 par l'architecte Ch. Leroy. D'une époque antérieure sont conservés le porche ( XIII ème et 1550 ), les murs en pierre et briques ( 1525 ) et une partie des colonnes ( vers 1550 ) les Confessionnaux de 1730.